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Étude sur l'hypersensibilité auditive
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À propos…

Au laboratoire de recherche sur les acouphènes et l’hyperacousie, nous menons des recherches fondamentales et cliniques en plus de développer des instruments permettant de mieux caractériser l’audition et les pathologies auditives.

Notre laboratoire s’intéresse principalement à deux problèmes courants de l’audition, soit les acouphènes et l’hyperacousie, ainsi que leurs co-morbidités.

Les acouphènes se décrivent essentiellement comme un son perçu dans les oreilles ou la tête en l’absence d’une source sonore externe, et pouvant être accompagnés d’un niveau de détresse allant de bas à élevé. Les sons entendus peuvent prendre plusieurs formes (bourdonnements, sifflements) et se présenter selon différentes intensités. Les acouphènes affectent environ 10 à 12% de la population générale. Cette prévalence atteint 30% chez les gens âgés de ≥ 50 ans [1] et même plus chez les travailleurs présentant une surdité professionnelle. Notre laboratoire développe des méthodes psychoacoustiques pour mieux caractériser les acouphènes dans le but d’améliorer le diagnostic et étudier comment leur perception est modifiée par l’intervention de réadaptation.

Malgré que les acouphènes soient bien tolérés par la majorité des personnes affectées, 1 à 2% des gens se disent très dérangés par leurs acouphènes, sans que l’on sache très bien pourquoi. La théorie spéculant que des facteurs non auditifs jouent un rôle crucial dans cette détresse est un thème central de notre programme de recherche. L’emphase est donc mise sur la dimension affective (détresse) des acouphènes et les co-morbidités tels le stress [2-3] et les problèmes de sommeil [4,5]. Nous cherchons à comprendre comment ces éléments peuvent moduler ou être modulés par la présence d’acouphènes, un problème typique (et intriguant) du paradoxe de « la poule ou l’œuf ».

L’hyperacousie est définie comme une intolérance anormale aux sons communs de l’environnement, malgré une audition normale ou quasi-normale. Ainsi, une personne hyperacousique ne pourra tolérer certains sons perçus comme normaux par les autres personnes, ni tolérer les environnements bruyants. Autrement dit, elle devient hypersensible à son environnement sonore. À noter qu’il n’y a pas de consensus concernant la prévalence de l’hyperacousie, en partie en raison du manque de critères objectifs et d’une définition variant beaucoup d’une étude à l’autre.

Les acouphènes et l’hyperacousie peuvent être vus comme des pathologies de la perception sonore, laquelle est l’attribut d’un percept auditif pouvant se définir par une échelle de sonie allant de « son faible » à « son fort ». Notre laboratoire s’intéresse à la façon dont la sonie est encodée par le cerveau et comment elle peut être modulée. Afin de mieux comprendre les mécanismes impliqués dans l’établissement d’une sonie normale, de mieux comprendre les acouphènes et l’hyperacousie et de mieux planifier des études d’intervention, notre laboratoire recrute des personnes hautement qualifiées provenant d’une large gamme de disciplines. Ainsi, nous accueillons des étudiants gradués formés en audiologie, neurosciences, psychologie, musique, ingénierie et sciences du vivant.

Contactez-nous pour participer à nos recherches:

Courriel: labo-acouphene@eoa.umontreal.ca

  1. Shargorodsky, J., G.C. Curhan, and W.R. Farwell, Prevalence and characteristics of tinnitus among US adults. Am J Med, 2010. 123(8): p. 711-8.
  2. Simoens, V.L. and S. Hébert, Cortisol suppression and hearing thresholds in tinnitus after low-dose dexamethasone challenge.BMC Ear Nose Throat Disord, 2012. 12: p. 4.
  3. Hébert, S., B. Canlon, and D. Hasson, Emotional Exhaustion as a Predictor of Tinnitus. Psychother Psychosom, 2012. 81(5): p. 324-326.
  4. Hébert, S., S. Fullum, and J. Carrier, Polysomnographic and quantitative electroencephalographic correlates of subjective sleep complaints in chronic tinnitus. J Sleep Res, 2011. 20(1 Pt 1): p. 38-44.
  5. Hébert, S. and J. Carrier, Sleep Complaints in Elderly Tinnitus Patients: A Controlled Study. Ear Hear, 2007. 28(5): p. 649-655.